LE COLLECTIF 36BIS
« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »
Le Collectif 36 bis est né de la rencontre d’artistes sortant du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD) de Paris et du Théâtre National de Strasbourg (TNS) au sein du comité des Lecteurs du Jeune Théâtre National (JTN).
Issus de la 36ème promotion du TNS (2004/2007), dirigée par Stéphane Braunschweig, Brice Cousin et Alain Carbonnel, intègrent le JTN et son comité de Lecteurs en 2007. Pendant 5 ans, ils y rencontreront des artistes aux visions diverses, s’interrogeront avec eux sur des textes contemporains, sur leurs envies de jeunes artistes sortant des écoles nationales, et trouveront au comité des Lecteurs, un espace de recherche sans nécessité de résultat, qui assouvira leur soif de curiosité et de partage.
Forts de cette expérience, ils créèrent en 2012 le Collectif 36bis, un nom hérité de leur groupe au TNS, comme pour dire que leurs études n’étaient pas encore finies.
« Nous avons eu envie de continuer à travailler ensemble, sans créer une compagnie exclusive et fermée, ni une communauté. Nous voulions un espace de recherche où chacun pouvait s’exprimer et se tromper, un espace d’accueil pour que les artistes puissent confronter leurs différences, leurs univers, les capacités de chacun, n’avoir pas un metteur en scène mais plusieurs selon les envies et les désirs, privilégier les rencontres, et, parallèlement au travail dans la compagnie, pouvoir travailler ailleurs. Pour nous « ensemble » voulait dire être dans la confrontation des points de vue, et travailler avec la différence de chacun vécue comme une richesse dans l’élaboration du projet commun. »
Alain Carbonnel & Brice Cousin
Ainsi un groupe s’est formé sans savoir quelle direction prendrait cette compagnie, mais avec l’envie d’explorer l’art du vivant. Ce groupe se fixa la règle de réfléchir chaque projet à deux minimums, afin de s’obliger à se confronter à l’autre, sans limite de temps, ni d’obligation de production. Chaque membre pouvait être porteur d’un projet ou encore partir travailler avec d’autres équipes, revenir et susciter ainsi de nouvelles rencontres. Le Collectif 36 bis ainsi ne serait pas fermé, mais ouvert à tou.te.s les artistes qui désireraient explorer, questionner et qui n’auraient pas peur qu’on leur réponde.
Travailler en collectif c’est se positionner dans le monde, c’est-à-dire travailler et vivre en acceptant le pari de la contradiction, de l’opposition, du conflit.
Depuis sa création, Le collectif 36bis a vu passé nombres d’artistes comme Brice Cousin, Alain Carbonnel, Astrid Bahiya, Clémentine Bernard, Kim Biscaïno, Romain Blanchard, Thibaut Corrion, Anne Cressent, Christophe D’Esposti, Fabien Floris, Anna Garrier, Virginie Gritten, Florian Guichard, Maeva Husband, Dominique Jacquet, Ophélia Kolb, Les cabarettistes, Charlotte Ligneau, Matila Malliarakis, Mylène Marie, Marie-Christine Mazzola, Aurélie Messié, Sophie Neveu, Maelle Payonne, Sylvain Rembert, Zofia Rieger, Francesca Romana Di Santo, Caroline Torelli, Aurélie Toucas, et bien d’autres…
De manière toujours empirique, le travail du collectif s’inscrit dans un mouvement de renouveau des écritures de scène. Il questionne l’espace de jeu, soit pour comprendre l’intérêt du passé, soit pour percevoir la direction d’un futur, mais toujours pour interroger le présent. L’acteur et le public ayant toujours été les préoccupations centrales du collectif, les auteurs/autrices et les textes traversés depuis sa création ont toujours tenté de traduire la réalité du monde, ses changements, ses déchirures, ses espoirs. Au fil des années, le collectif a exploré les techniques du one man show, du clown, de la danse, du cabaret, du cirque, de la musique, du cinéma pour trouver un nouveau langage de plateau.
Ne pas s’obliger à travailler ensemble mais partager, débattre, conseiller, aider, coopérer.
Une énergie commune continue à porter le groupe : l’intérêt pour les textes contemporains et les écritures singulières avec l’acteur au centre des projets, une ouverture vers d’autres domaines artistiques, d’autres médias. Encore aujourd’hui, c’est à cet endroit de liberté sans cesse renouvelé et questionné, que le collectif continu de placer cette expérience collective.
Ne disposant pas de lieu de répétitions, il réside et déploie son activité sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’à l’étranger.